Shopping .

Jersey marchait, ses longs cheveux roses retombant en cascade dans son dos, ses talons claquant sur le sol carrelé du centre commercial Les passants se retournaient sur elle mais elle en avait l'habitude. Elle se sentait bien, seule, dans les allées du centre commercial, à regarder les vitrines toutes plus alléchantes les unes que les autres.
Elle se sentait mélancolique en regardant les groupes d'amies rire ensemble alors qu'elle même avait quitté tous ses amis, restés à Los Angeles.Enfin, recommencer une nouvelle vie ne se fait pas sans sacrifices, pensait t-elle

Elle sortit du centre alluma une cigarette et regardait autour d'elle.A part les plques d'immatriculation cela ne changeait pas vraiment de Los Angeles, pensait elle avec un sourire. Elle espérait vraiment se faire de nouveaux amis ici, car elle n'allait pas supporter longtemps cette solitude dont elle n'avait pas l'habitude.

J'aime bien le centre commercial. C'est ventilé, frais et agreable. Le seul defaut? C'est non fumeur. On est donc forcée de se fumer une cigarette avant d'entrer. C'est plutôt contraignant,etant donné qu'il n'y a pas un seul cendrier dans les parages, et que les bancs sont noirs de pollutions. Mais bon, je prefère fumer dans de sales conditions plutôt que de me priver.
Donc, en cette belle journée de septembre, je me decidais à aller racheter des chaussures.Je ne pourrais bientôt plus porter mes sandales d'été , alors il fallait être prevoyante.
Après une demie-heure de marche, j'arrivais enfin a destination.Je sortais alors macigarette ( une lucky strike, pas un de ses trucs infames qui se vendent dans les baars-tabac miteux). je m'installais a côté d'une fille aux cheveux roses flash.Tout en allumant et tirant la première bouffée de ma lucky strike, je detaillais la fille aux cheveux fous. Elle etait plutôt grande, avec un phisyque assez classique.

A côté de Jersey s'assit une demoiselle à l'allure classique, qui la détaillait du regard. Pas forcément méchamment mais cela la gênait un peu. Elle relativisa en se disant que des cheveux roses flash, ça ne se rencontrait pas partout, c'était plutôt normal qu'elle la dévisage comme ça.
Elle lui sourit gentiment et un peu timidement, elle ne conaissait personne et ne tenait pas à s'énerver dès son premier jour ici.
La jeune femme à côté d'elle semblait gentille, mais Jersey n'osait pas lui adresser la parole, timidité quand tu nous tient!
Elle voulut allumer une autre cigarette, mais son briquet s'était apparemment fait la malle. m*rde! Quand on est obligées...

Excusez moi, vous auriez un briquet? Demanda t-elle en souriant un peu à la jeune fille à côté d'elle.

La fille au cheveuxx fou me demanda si je pouvais lui passer mon briquet. A sa moue, je compris qu'elle n'aimait pas parler aux inconnus ( même si je n'avais pas l'air bien feroce dans ma robe légère blanche.). Je ressortit mon briquet de mon sac pour le passer a la jeune fille.

Voilà. En fait, je m'appelle Marizta.

J'avais essayé de me montrer amicale en me presentant de moi même. Je lui fit un sourire de pschycologue, c'est a dire un sourire très large, mais qui ne montre pas les dents. Selon ma mère, ça mettait "à coup sure" les gens en confiance. J'avais un douet sur le fait qu'un sourire pouvait tout arranger, mais bon .. .

*Si ça marche, non seulement je telephone à ma mère, mais en plus je me comporterais de manière sympa avec cet fille, que ce soit une KLPou une IGP!*

Pendant que la fille allumait sa cigarette, j'essayais de mettre de l'ordre dans mes pensées. Est-ce que je pouvais determiner de quellle fraternité elle etait? Car maintenant j'etais sur qu'elle etait a l'université de Wash'. La demoiselle aux cheveux fous ne pouvait pas etre une omicron, sinon elle l'aurait reconnu. Elle ne se compoé rtait pas frnachement comme une dominatrice, donc exit la possibilité qu'elle soit une STP ou une KLP. C'etait soit une IGP soit une ABP.

Quand la fille me sourit, je me sentis immédiatement plus en confiance, même si son sourire faisait un peu forcé, ça faisait toujours plaisir.
Je lui rendit son briquet en souriant.

Et moi c'est Jersey, Jersey Vengeance.

Je faisait les cent pas en fumant et j'essayais de faire abstraction du regard de Maritza, même si elle n'avait absolument pas l'air méchant. Une lueur d'intelligence fit apparition dans mon cerveau. Elle essayait certainement de savoir de quelle fraternité je fais partie, vu apparemment ici, cela avait beaucoup d'importance.
Je m'en fichait un peu, à vrai dire, pour moi une appartenance à un groupe ne détermine en rien notre personnalité, enfin si mais bref, je me comprends c'est l'essentiel.

Tu es à l'université ici, Maritza?

Ben oui quoi, un peu de conversation n'a jamais tué personne, et puis j'ai l'air un peu bête à tourner en rond.
Je souris en attendant sa réponse.

Exact. Chez les Beta Omicron, on me surnome Maritza-les-crocs, mais contre toute attente, je ne mords personne . . . sans raison.

Hum . . . j'aurais peut-être pas du être aussi franche? Mais d'un côté, je ne vais pas lui mentir dès son arrivée. Oh! Et puis je ne sais pas. Elle est dangereuse, naïve ou biatch? je ne vais pasme casser la tête a savoir. Surtout que je commence a y avoir mal a la tête. Qu'avait le docteur machin? A oui, que les zones de la concentration ne devaien pas être trop sollicitées, sous peine de migraine . Trop tard. Je m'assis par terre me prit la tête entre mes mains et essayais de me reposer. Peine perdue. Faites que ces migraines s'arretent! Ca me rapelle trop de mauvais souvenirs. Ma première jorunée de collège, mes anniversaires . . . uniquement des mauvaais jorus pleins de migraines. Aie! Jai l'impression que je vais faire une crise de spasmophilie. Je me mis doucement pleurer.

~~Pourquoi moi?~~

Et dire que ça m'arrive en face du centre commercial. E compagnie d'une flle en train de fumer une cigarette et qui a un nom assez flippant. Ma dernière pensée, avant de mevanouir sous l'effet de mes spasmes? "Je suis maudite".

Ha bah ça, c'était malin. Voilà que la nana s'évanouissait... Je fais donc si peur que ça?!
Je m'exhortai de ne pas céder à la panique et alla chercher du secours dans la première boutique trouvée.
Je tentai de lui faire boire de l'eau mais ses lèvres restait scellées. Je me demandais ce qui se passerai quand elle se réveillerai. Je n'osai pas l'emmener à l'hôpital, pourquoi? Je n'en savais rien mais un mauvais pressentiment me venait à cette idée. Alors j'attendis plus ou moins patiemment, en proie au stress.
Le directeur du centre me proposa au moins de l'emmener dans les locaux de la sécurité & j'acceptais.
Elle n'apprécierait surement pas de voir tout un troupeau autour d'elle à son réveil.
Pauvre Maritza. Elle avait pourtant l'air si gentil et si fragile.
Je me demandais si c'était ma faute, je culpabilisais. Je ne savais pas quoi faire et cela me rongeait de l'intérieur.
Je me rongeait les ongles, pour m'empêcher d'allumer une cigarette et me refusait d'imaginer ce qu'il se passerait si on devait l'emmener à l'hopital. On croirait surement que je l'avais agressé ou quoi avec mon allure.
c'était bien mon jour de chance tiens.

J'oubliais a chaque fois ce que ça faisait que de se eveiller après un semi-coma. Une sensation unique dans le registre du degout. Si je devais decrire ça avec des mots, ce serait "retour en crash" et "Sensation d'être un extra-terrestre". C'est un peu comme passe dans un manege genial et ensuite se retrouvé dans une descente à 90°. Renversant. Enfin, aujourdh'ui le reveil fut encore plus renversant. On m'avait transporté dans les locaux de securité. Jersey etait la aussi. Elle faisait une tête de personne qui avait fait face a une situation d'urgence. Elle parut soulager de me vir reveillée. Si elle avait su qu'une simple piqure d'anasthesie bien placée pouvait me reveiller! Je la plaignait. Enfin on. Le directeur, rassurer, nous raccompagna a la sortie. Dès lors, je me decidais. J'allais lui parler. Tant pis pour les consequences.

Jersey, si tu te poes des quesions laisse moi t'exliquer toute de suite. mais tu dois me propmettre que quoi que tu vas entendre, tu vas garder le secret. Voila . . . jai quelques petits problèmes au cerveau. En gros, il est trop petit. Bien trop petit pour me permettre de l'utiliser correctement.

J'étais soulagée de voir Maritza enfin réveillée, mais un peu dépassée par c qu'elle venait de m'avouer.

Oui bien sur. Je ne dirais rien, tu peut être rassurée. Lui dis-je avec un sourire maladroit. La pauvre, cela devait être d'une difficulté à supporter! C'est donc pour ça qu'elle à l'air si fragile et seule... Je ne savais pas du tout quoi lui dire. Je me sentais tellement stupide & inutile dans toute cette histoire...Mais bien décidée à l'aider, quoi que je puisses faire, je le ferais. Je m'étais déjà attachée à cette petite blonde.

Je me risquais à poser une question, que je devinais difficile

Tu ne veux pas qu'on aille à l'hôpital? Enfin moi je dis ça... J'dis rien ein. C'est normal ce genre de malaises?
J'allumai une cigarette, pour évacuer un peu le stress passé et mon impression d'en avoir demandé trop. Je la connaissais à peine, elle savait surement mieux que moi ce qu'il fallait faire. Je n'osai pas la regarder dans les yeux, de peur de la vexer, qu'elle pense que je me crois supérieure à elle.Je voulais dire quelque chose, de gentil et rassurant mais ce n'était malheureusement pas dans mes habitudes d'être gentille et rassurante. Moi je suis plutôt du genre grande gueule. Je n'ai pas l'habitude de faire face à ce genre de choses.
Les mots ne venant pas, je lui adressai un grand sourire en y mettant toute la compassion et la gentillesse que j'avais en moi. C'était peu, mais c'était ce que je pouvais faire de mieux.

Qu'est-ce qu'elle etait sympa. Pourquoi tout le m onde ne pouvait pas etre comme elle ? Apparament, elle ne m'avait pas jugée . Comme quoi, un grand coeur peut se cacher sous une chevelure rose . . . Enfin bref, il ne manquerait plus que je devienne poète.
Non, c'est bon. J'ai juste a consigner mes accidents sur un journal, ce que je ferais une fois a la residence.Les malheurs de Maritza ^^
J'etais contente de pouvoir lui expliquer. ca prouvait que je netais pas une malade incurable non plus, que je penais les choses commes elles venaient. Je me rassurais surement u peu moi même . . .
Les malaises arrivent quand je sollicite trop une zone de mon cerveau. Surtout celle de la concentraton, qui est vraiment minuscule comparée a celle des gens normaux. Pour faire face a cette "surchauffe", mon cerveau se met en mode panne, c'est-à-dire que je m'evanouie .

Mais c'était atroce ça! Pensais-je au fond de moi.Enfin elle avait l'air de plutôt bien le prendre, l'habitude surement...
Je ne savais pas quoi lui dire. J'avais peur de paraitre lourde, insistante.

Et...cela fait longtemps que ça t'arrive? Pardonne mon indiscrétion mais c'est une seconde nature chez moi. Si je t'énerve tu peux toujours me gifler!

Puisque je n'arrivais pas à taper dans les jolis mots que je devrais dire à ce moment là, j'essayais d'être un peu drôle. Bon d'accord mes blagues ne sont pas drôles mais tout de même!Je lui adressai un franc sourire. Décidément je l'aimais bien cette petite Maritza. Elle changeait tellement des gens que j'ai connu à Los Angeles! Cela faisait plaisir à voir autant de douceur et de fraîcheur désintéressée.
Je ne savais toujours pas quoi lui dire, ni quoi faire, mais quelque chose me disait qu'elle s'en fichait un peu que je soit Wonder Woman ou juste Jersey.Elle cherchait apparemment juste un peu d'attention.J'allumai une nouvelle cigarette, histoire de ne pas avoir l'air trop stupide à attendre sa réponse.

C'est une malformation de naissance. Et ça ne se soigne pas.
Je ne revenais pas de ce qui m'arrivait. Je deballais mes histoire a une fille qui n'avait rien de Vanina. A une fille que je ne connaissais que depuis quelques heures! Et pourtant, je n'avais aucun remord. C'est ça qu'on doit appeler l'intuition : le moment ou ce n'est plus une tête trop petite qui parle, mais son coeur. Maintenant, je le sentais, il fallait que je lui dise le reste de l'histoire.
En fait, c'est surement un de ses amants qui lui a filé de l'hero en douce pendant sa grossesse. Par esprit de Vengance. Pauvre type, il devait etre vraiment despereré.
Soudain, horrfiée, je me rendis compte que j'etais terriblement mievre. Je ne lui avais pas poser de question sur elle. D'un côté, elle n'avait pas l'air genée. Un lourd secret planait-il sur ses epaules? Ou bien etait-elle juste trop timide? Mieux vallait que je l'interroge quand même. D'un certaine façon, c'etait tout ou rien.
Je dois t'embeter avec mes histoires. Parle moi un peu de toi . . . si ça ne te gêne pas, evidemment.

Je souris a l'évocation de mon nom dans les révélations de Maritza.Je me sentis désolée pour elle sans savoir comment lui dire. J'espérai qu'elle comprendrait.Je sursautai un peu quand elle me demanda de parler de moi. Il y avait trop d'horreurs dans ma vie pour les balancer telles qu'elles. Mais comment édulcorer la vérité pour éviter cette inévitable pitié qu'amène l'histoire de ma piètre vie? Mais qu'est ce qui m'obligeait à mentir sur ma vie? Il suffisait juste de n'en dire qu'une partie.

Je suis... Désolée pour toi... Enfin les mots sont faibles...Parler de moi? Oh... J'ai eu une vie un peu chaotique, j'ai frôlé plusieurs fois la mort, je ne connais plus mes parents... Ma vie n'est pas très intéressante, et assez pitoyable à raconter. Ne t'inquiètes pas, tes histoire ne me dérangeant pas du tout.

Je souris gentiment, de peur de l'avoir vexée ou quoi. Avec mes anciens amis, on se parlait peu, on s'entendait plus qu'on ne s'écoutait. Je n'ai jamais su me comporter correctement avec les gens. Toujours trop ceci ou trop cela.Peu d'amis, juste des personnes envieuses.Pour la première fois, je ne classais pas une nouvelle rencontre dans une des trois catégories qui contiennent l'ensemble de mes connaissances. En effet Maritza n'était ni une "poufiasse jalouse", ni une "hypocrite en mal de reconnaissance" et ni une "droguée privilégiée". Et oui, dans mon ancienne vie à L.A, mes drogués d'amis avaient un statut privilégié pour moi. Je réalisais soudain quelle pitoyable personne j'étais. Mais cela changerait i

Elle ne me disait pas tout. Elle me mentait, après ce que je lui avait dit . . . Qui a-t-il d'horrible dans le passé d'une femme de 21 ans? Mis a part la classique drogue, le bien repandu alcool et la divine cigarette, je ne vois pas.
Je la regardais, d'un regard penetrant, comme pour lui faire comprendre que je ne marchais pas. Je sais que c'est pas sympa de lancer des regards avec des sous-entendus, mais bon. La fin justifie les moyen, hein Machiavel!
Mais je me sentais un peu coupable. Je reprenais mon expression normale;je laissais mes bras sur le coté et je lui dis :
Je peux tout entendre. Après tout, dans le registre du pitoyable, je te bats.
Bon, pas super-super comme phrase amicale. Je ferais mieux la prochaine fois . . .
Je commençais a marcher en direction de l'université. Je l'entrainais de mon côté.

Tout entendre? Très bien.

Je suis une ancienne droguée, et certainement la fille la moins fréquentable que tu puisse connaitre. J'ai connu l'intimité de tout Los Angeles, si tu vois ce que j'veux dire. J'ai bu plus de litres de champagne en 4 ans que d'autres en 30 ans d'existence. Je ne connais plus la voix de mes parents,ni leur visage, et j'espère qu'ils meurent d'atroces souffrances quelque part dans un coin sombre de ce monde. J'ai un frère, dont je n'ai que quelques vagues souvenirs, et qui vit quelque part, rayonnant d'une manière ou d'une autre. J'ai perdu la plupart de mes amis, soit de suicide, soit d'overdose, soit de séjours en HP.

J'avais débité tout cela d'un coup, sans reprendre mon souffle. Au moins c'était dit. C'était la première fois que je racontai mon histoire, même en version résumée. Je me sentais bizarre, comme délivrée d'un espèce de poids sur ma conscience.J'emboitai son pas en allumant une cigarette.