Une arrivée bien étrange [PV]

Quel est cet endroit? Voila ce que pouvait se demander Jason, alors qu'il se retrouvait devant cette grande université de Washington, une grande valise, posée à ses pieds, sur le sol, et un sac sur le dos. Rapidement, il sentit une main qui venait se déposer sur son épaule gauche, alors que instinctivement, il tournait la tête. L'homme qui venait d'avoir ce geste, était un spécialiste qui avait eut l'idée de l'emmener ici, pour le réintégrer plus vite à la société. Oui, dans ce genre de situations, être en présence de personnes de son âge est plutôt utile, non? Si on ne prend pas en compte le fait que la plupart des élèves ici sont des lâches, doublés de leur stupidité et de leur immaturité, surtout face à des personnes dites différentes. Mais après, Jason n'avait pas vraiment conscience de cela.


Il se contentait de regarder devant lui, alors que ses yeux à la fois verts et bleus, balayaient l'endroit. Une odeur de feuilles parvint jusqu'à ses narines, alors qu'il tournait la tête vers un arbre, éclairé par les rayons du soleil. Il ne comprenait rien, absolument rien à ce qu'il pouvait lui arriver. Il avait encore du mal à communiquer. Certes, il comprenait ce qu'on lui disait, mais, pour ce qui était de répondre, il avait une certaine difficulté. En plus de cela, il n'était pas un grand bavard, donc ça pouvait poser problème.

-Aller Jason, n'est pas peur, vient avec moi.

Le jeune homme le dévisagea un instant, alors qu'il se décida à le suivre, silencieusement, quelques mètres derrière lui. Il s'attardait sur de petits détails sans importance, comme en observant le bracelet d'une jeune femme, qui tenait son sac à l'épaule, ou bien les couleurs d'un bâton du diable, qui était projeté dans les airs, par un élève, qui l'interceptait à l'aide de deux baguettes. Jason s'arrêta un instant, il adorait voir les gens jongler.

-Jason, aller dépêche toi.

L'espace de quelques secondes, s'écoula, alors qu'il reprenait le chemin du hall de l'université, alors qu'il était vêtu d'un simple jean et d'un T-shirt rouge fonçé. Il se retrouva bien vite dans le hall d'entrée, qui ne grouillait pas vraiment d'élèves, et Jason observa l'homme qui prenait soin de lui, se diriger vers le directeur et une jeune femme, de l'âge de notre Texan.

-Voila Jason Isaac. Il paraît un peu ailleurs, mais je vous assure, qu'il est très intelligent. Il n'aime pas beaucoup être entouré d'une tonne de personnes, ça l'effrait un peu. Il ne parle pas beaucoup, voir très rarement, mais s'il a besoin de quelque chose, il vous le fera comprendre. Et aussi...

-Ne vous inquiétez pas, il sera bien ici, je veillerais personnellement à son intégration, et cette jeune femme va me facilité la tâche, n'est-ce pas Candice?

Alors que le spécialiste se comportait comme le père de Jason, il se vit couper la parole par le directeur de l'université, qui voulait le rassurer. Puis il lança une question à Candice, et notre jeune Texan posa son regard sur elle, l'espace d'un court instant, avant de remporter son attention sur le hall. Sur les murs étaient accrochés quelques peintures. Il s'approcha d'une d'elles, l'observant avec une certaine fascination.

Jason continuait d'observer toutes ses oeuvres, avec une certaine contemplation. Elles évoquaient beaucoup de choses dans l'esprit de notre jeune amnésique. L'amour, la solidarité, la banalité, parfois la monotonie. En fait, certains élèves se trouvaient être vraiment doués pour l'art. Lui aussi, faisait partit d'eux. Il lui fallait juste montrer ses "oeuvres" au public, mais ça, il n'y pensait pas vraiment. Quand il dessinait, ou bien peignait, c'était pour lui même, par pour les autres. Ce que eux pensaient, il s'en fichait pas mal. Sincèrement, s'il devait réapprendre à vivre dans la société, c'était bien parce qu'il a acquit ce comportement solitaire, depuis son accident, qui aura valu de lui changer toute sa vie.


Jason était dans sa bulle? Qui ne l'aurait pas été à sa place? Il s'était réveillé un après-midi, avec un mal de crâne énorme, et c'était le trou noir. Comment réagirait chaque personne si, d'un jour à l'autre, elle ne savait plus d'où elle venait, qui elle était? Peut-être que Isaac avait une personne très chère à ses yeux, mais il ne s'en rappelait pas, et celle-ci mourrait peut-être d'inquiétude, sans qu'il ne puisse faire quelque chose. Alors oui, Jason était dans sa bulle, et il en sortirait, petit à petit, quand il sera prêt à aller de l'avant, et accepter le fait d'être un étranger, pour les autres et pour lui-même.


La jeune femme qui devait s'occuper de son intégration, lui avoua qu'elle avait fait une certaine photo. D'ailleurs, Jason posa son beau regard dessus, observant chaque centimètres carrés. Elle lui avait par ailleurs tendu la main, pour la lui serrer. Était-ce ce que tout le monde faisait en se rencontrant? Voila ce qu'il se demandait. Il regarda sa main tendue vers lui, silencieusement, avant de relever les yeux jusqu'aux siens, alors que l'incompréhension se lisait sur son visage. Il se contenta juste de lui adresser un sourire en coin. Le genre de sourires que tout le monde trouvait attendrissant, venant de sa part.


Candice s'était présentée, et sans grande difficulté, notre jeune amnésique réussirait à se rappeler de son nom. Il la regardait dans le plus profond de ses yeux, toujours avec ce beau petit sourire, quand l'homme, qui avait prit soin de lui, arriva pour parler à la jeune femme.

Il te faudra de la patience, si tu veux qu'il te réponde.

Jason posa son regard sur lui un instant, avant que ce dernier ne s'en aille, pour rejoindre son lieu de travail. Juste avant de partir, il s'adressa au jeune amnésique, lui avouant qu'il reviendrait prendre de ses nouvelles bientôt. Isaac le regarda s'en aller, une petite boule au ventre. Le dernier visage qui lui était familier, venait de le quitter, et à ce moment précis, il se sentait seul, affreusement seul.


Il avait même fait quelques pas vers lui, avec la ferme attention de le suivre, mais abandonna en comprenant qu'il ne le devait pas. Donc, il resta là, face à la porte vitrée, le voyant entrer dans la voiture et démarrer.

[J'ai enfin eu l'humeur de recommencer mon post^^ Je pensais que mon post serait pus court mais je l'ai fait beaucou plus long °_° Bon j'espère que c'est pas trop long por toi]


Candice regarda les tableaux tout comme Jason. Elle ne sait jamais lassé de regarder ces œuvres.
Tous aussi beau que les autres. En les contemplant, elle se laissait rêver dans un autre univers que celui du réel. Ces élèves avait du talent , et elle espérait en avoir rien qu’un tout petit peu. Chacun avait son talent, suffisait de le chercher… Pour elle le sien, c’était la photographie, elle c’était peut-être trompé, qui c’est ? Ce qui l’énerve se sont les gens qui prennent 2 secondes à faire une photo au lieu de s’approprié le paysage, la luminosité,…tout. La photo est pour elle de l’art et c’est-ce qu’elle essaye de montrer, de prouver.
D’ailleurs elle se demandait qu’elle était le talent de Jason. Peut-être était-ce un de ces artistes qui fuit le monde réel, coupé de tout. Pas que Candice fasse de la psychologie, non mais elle est du genre a se mettre dans la peau des gens essayant de savoir ce qu’ils ressentent.

Elle ne pouvait pas savoir ce qu’il ressentait vraiment mais pouvait avoir une idée. Elle n’a jamais été amnésique mais c’est-ce que sais ne pas tout savoir de lui-même. Ne pas savoir qui est sa famille, comment est-elle arrivé ici,… Ne pas savoir est difficile pourtant elle s’en ai sortit. Elle est née sans parents, dans les questions, elle est née dans une famille qui n’était pas la sienne et qui ne le sera jamais vraiment. Pourtant elle a su faire sa place, elle a essayé d’oublier tout ces questions qu’elle a eu sur ses liens du sang. Maintenant elle n’hésite plus quand on lui demande son nom famille. Elle ne dit plus « aucune idée » mais « Burrow, oui Burrow ».

Quand Candice lui avait tendu la main, il semblait étonnée. Ne savait-il pas que c’était une manière de saluer ? On dirait que non… Ce qui étonna Candice, elle savait qu’il était amnésique mais pensait qu’il ne savait pas qui il était mais connaissait les manies des êtres humains. Il semblait tout à fait perdu, comme si ce mon n’était pas le siens. A la place de lui tendre la main, il lui souria. Son sourire était assez craquant et Candi ne put se retenir en répondant aussi par un sourire.
Puis le monsieur qui avait accompagné Jason s’avança vers elle.


Il te faudra de la patience, si tu veux qu'il te réponde.


Elle se retourna, elle s’en était douté que Mister Isaac n’était pas des plus bavard. Tout le contraire de Candice un vrai moulin à parole, enfin, elle se rappela son entrée dans sa famille d’accueil a ses 7 ans. A 7 ans on est encore une jeune petite fille, mais on comprend la société d’aujourd’hui. Sa première semaine dans la famille, elle n’avait quasi rien dit, l’envie de parler ne lui disait rien sans trop savoir pourquoi. Mais au fil des jours, elle c’est intégré surtout grâce à June, qu’elle considère maintenant comme sa sœur.
Cela c’était plutôt bien terminer et espérait de même pour ce nouveau venu.


-Ne vous inquiétez pas monsieur, je sais faire preuve d’une très longue patience vous savez!

L’homme acquiesça et partit, tandis que Jason, perdu, le suivi. Il s’arrêta et le regarda partir. Candice sentit que c’était le moment d’agir.


-Bon comme on a du te le dire je doit m’occuper de ton intégration au seins de l’université. Faudrait que je te fasse visiter. As-tu un endroit que tu veux- voir en premier ?

Candice n’attendit pas sa réponse, se souvenant qu’il ne parlait presque pas. Elle ne savait pas trop comment le parler, comment l’aider,… Puis elle se rappela qu’il ne connaissait pas les bases « social » et de sit que c'était une bonne manière de commencer.

-Comme j’ai pu constater tout à l’air, tu n’a pas l’air de te souvenir comment on se salue. Sache qu’il y a plusieurs façon de dire bonjour selon les liens social…


Elle se demanda si il comprenait ce qu’elle disait.

-Je vais te montrer les 2 manières les plus familières. D’abord on a « serrer la main », qui est plus pour les personnes qui ne sont jamais encore vu.

Elle retendit sa main puis doucement pour ne pas trop l’effrayer, prit la main de Jason, qu’elle posa sur sa main à elle, puis la serra et la secoua légèrement.

-Bon tu as compris ? Le 2 ème, est plus pour ceux qui se sont déjà vu, croisés, qu’on appelle la « bise ».

Et c’est là qu’elle lui fit un bisou amical sur sa joue. Puis elle rigola.

-J’espère que tu as compris, au moins tu ne paraitras plus étonné dans ce genre de « scène ».

Jason aussi avait un talent pour l'art. Il dessinait très bien, savait aussi peindre, mais le dessin lui convenait mieux. Ainsi, il aimait passer des heures entières à griffonner sur une feuille de papier, en représentant des scènes banales de la vie quotidienne. Il pouvait croiser une personne dans la rue, mémoriser son visage et la remettre sur papier, dans le contexte où elle se trouvait. Mais savait-il que c'était un talent? Non, il ne devait pas vraiment en avoir conscience. Pour lui, ce n'était qu'un passe-temps, une façon d'extérioriser ses sentiments, y mettre ses envies, ses doutes, étant donné que la parole lui était limitée. Voila ce qu'était le talent de Jason, et n'importe qui, qui pourrait s'intéresser à lui, pourrait le découvrir très vite et voir les oeuvres qu'il avait fait pendant deux jours, depuis qu'il était sortit du coma.


La perte de mémoire de Jason n'avait rien de banale, son amnésie est très importante, comme l'ont dit les spécialistes. Il se rappelait encore les paroles d'un des leurs.

Jason a subit un violent coup à la tête, bien plus important que je ne l'avais pensé. Il est atteint du syndrome de Korsakoff. C'est à dire qu'il a complètement oublié son passé. Mais il est possible qu'il est quelques vagues souvenirs, très lointain. Un autre problème se pose. Les effets de ce syndrome peuvent variés, et pour le moment, Jason est dans une phrase de passivité. Il se renferme sur lui même, et ne donne pas l'impression qu'il ait prit conscience de ce qu'il lui arrive. La seule chose que je ne comprends pas, c'est pourquoi ce syndrome à été déclenché. En tant normal, ce sont les alcooliques à long terme qui en sont victimes.

Mais au fond, était-ce vraiment important de savoir ce qu'il avait, surtout si on ne peut pas le soigner. L'amnésie peut durer longtemps, encore faut-il être patient. Peut-être qu'un jour, il se réveillera en ayant récupéré toute sa mémoire. Du moins, c'est ce qu'il espérait.


Le spécialiste qui l'avait emmené jusqu'ici, partait donc. Et Jason ne supportait pas le fait de se retrouver encore une fois tout seul. Il le regardait partir, le coeur gros, il sentait des picotements sur son nez, il avait mal en avalant sa salive, ses joues chauffaient toujours un peu plus, alors qu'il sentait ses yeux s'humidifier. Voila, Isaac prenait conscience de la signification de la tristesse et du désespoir.


Mais Candice prit les initiatives et attira son attention. Elle parlait, elle parlait beaucoup comparé à lui. Et Jason se demandait, sans une seule pointe de méchanceté, si elle était capable de bavarder avec lui encore longtemps, sans s'arrêter. D'habitude, il mettait les gens mal à l'aise et le silence s'installait. C'était différent avec cette jeune femme. Elle continuait de prendre la parole, et même si Jason aurait su lui répondre, il n'aurait certainement pas eut le temps de placer un mot. A cette pensée, il y eut un nouveau sourire adorable qui s'afficha sur ses lèvres.


Elle lui serra tout d'abord la main, pour lui faire comprendre que c'était une façon de saluer une autre personne avec qui ont avait une certaine distance. Il se laissa faire, sans un mouvement de recul. Puis elle déposa un baiser sur sa joue. Apparemment, ce geste était pour les personnes plus proches, ceux qui se sont déjà rencontrés. Jason sentit ses joues prendre une très légère couleur rouge, alors qu'il s'approchait d'elle, pour lui donner, à son tour, un baiser, montrant toute sa timidité face à elle.


Enfin, quand il recula la tête, il croisa son regard, et il lui adressa un nouveau sourire timide et craquant.


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[HJ: Pas de problème :) ]

Candice était du genre a mitraillé les gens de questions quand elle s’en en pose dans sa tête. Elle ne garde quasi jamais pour elle ce qui lui turlupine dans sa petite tête. Mais là elle préférait ne pas lui poser de questions. Il était déjà assez perdu comme ça, elle n’allait pas en rajouté une couche. Donc elle se tût au niveau des questions préférant les phrases narratives.

C’est vrai que Candice, parlait beaucoup mais il fallait s’habituer. Et en même temps en parlant autant, Jason allait peut-être se mettre à parler. Peut-être pas autant qu’elle et aussi vite. Mais juste quelques phrases pour montrer qu’il n’est pas muet.
Candice réfléchit rarement parlant, sa vient tout seul pas besoin de réfléchir pour savoir de quoi elle allait parlé. Miss Burrow se rendit compte qu’elle parlait beaucoup surtout quand elle vit le visage de Jason, qui juste après souria.

- Je dois parler un peu trop à ton goût, hin? T’inquiète pas-tu vas t’habituer, je suis toujours comme ça et j’ai toujours été. Ca doit être génétique mon sens de la parlotte…

Elle rigola légèrement mais avait une moue triste qu’elle essaya de garder pour elle. Elle ne savait pas trop pourquoi elle avait prononcé cette dernière phrase, ca lui était venu comme ça. Elle a toujours essayé d’oublier, de mettre en écart tous ce qui concernes ces « géniteurs », ceux qui lui ont mit au monde, étant qu’elle avait aucune idée de qui ils étaient.

Cette fois elle s’arrêta de parler pendant une bonne minute.

Quand elle lui expliqua comment « saluer ». Il avait l’air de l’écouter, ce qui la mit de bonne humeur. C’est peut-être bizarre mais elle déteste les gens qui font semblant de l’écouter et qu’elle se rend compte qu’il s’en fiche complète de ce qu’elle raconte. Donc le fait que quelqu’un l’écoute la met de bonne humeur.

Quand elle lui fit un bisou sur sa joue, elle le vit rougir. Elle remarqua aussi qu’il avait l’air timide face à elle ce qui la fit sourire.
D’ailleurs, elle ne s’attendit pas à ce qu’il l’imite en lui fesant ce qu’elle a fait, c’est-à-dire « la bise ».
Du coup elle rigola.

-C’est bien, tu as compris! Ne sois pas si timide je mord pas tu sais. Dit-elle avec un grand sourire.

-Alors, alors, la visite! Bon ici nous sommes au Hall, à l’accueil. Là on a le bureau de la secrétaire, c’est elle qui règle tous ce qui est paperasse et tout. Et puis juste à côté on a le bureau de notre chère proviseur, qu’on pourrait appeler comme le « chef » de cet université. Tiens d’ailleurs, c’est…

Elle se retourna, croyant qu’il était à côté d’elle mais il n’y avait personne. Il avait du s’éclipser pendant qu’elle discutait avec Jason. Enfin « discuter » était un bien grand mot, pour l’instant il n’y a qu’elle qui parlait.

-Ah ben il est plus là! Bon le proviseur était le monsieur qui se trouvait à côté de moi tout à l’heure.

Et c’est là qu’elle se mit à rigoler. Elle qui ne voulait pas paraitre trop gourde, elle venait de montrer avec son doigt un endroit où il n’y avait personne.

Jason n'avait absolument rien contre le fait que Candice parle énormément. Au fond, ça le mettait assez à l'aise, de voir que enfin une personne, ne l'évitait pas pour ne pas se sentir idiot. Oui, parler tout seul n'est pas le passe-temps préféré des humains. Et lorsqu'ils sont confrontés à cela, ils ont toujours tendance à fuir, pour ne pas sentir la gêne prendre possession d'eux. Mais, apparemment, ça ne semblait pas se passer ainsi avec Candice. Elle continuait à parler. Et au fond, sa voix était très agréable à écouter. Jason la regardait, l'écouter, mémorisait toutes ses paroles, il appréciait, tout simplement.

- Je dois parler un peu trop à ton goût, hin? T’inquiète pas-tu vas t’habituer, je suis toujours comme ça et j’ai toujours été. Ça doit être génétique mon sens de la parlotte…

Jason la regarda un instant dans les yeux, avant de lui adresser un sourire à la fois franc et légèrement attendrit. Cette jeune femme était très charmante, très belle, et son rire lui réchauffait le coeur. Elle ne semblait pas faire partit des personnes qui aiment se moquer des gens différents. Apparemment, elle se trouvait compatissante face à ce qu'il lui arrivait. Et juste ça, ça lui faisait vraiment plaisir.


Jason lui avait donné un baiser sur la joue, timidement, ce qui la fit de nouveau rire. L'espace d'un court instant, il cru avoir fait quelque chose de mal. Mais cette idée disparut rapidement de sa tête au moment où elle lui adressa un énorme sourire. Il fit de même avant de hocher positivement la tête.


Le moment était venu qu'il la suive, alors qu'elle allait lui faire visiter l'établissement. Elle commença donc par le hall, là où ils se trouvaient. Rapidement, il mémorisa tout les endroits, et n'aurait certainement pas de mal à retrouver son chemin. Puis elle lui parla du directeur. Oui, lui, il le verrait assez souvent, étant donné qu'il voulait l'avoir dans son bureau le plus possible, le temps que Jason prenne ses repères, ce qui d'un côté, n'était pas plus mal. Apparemment, il prenait vraiment à coeur toute cette histoire. Mais si par moment, Isaac avait l'impression d'être un animal qu'on essayait d'intégrer à la vie humaine.


Mais ce dernier était partit, avait laissé les deux jeunes gens entre eux, alors que Candice, rigolait encore. Et là, pour la première fois, Jason entre-ouvrit les lèvres pour répondre.

-Tu ris beaucoup... Candice.

Puis il lui adressa un nouveau sourire attendrissant, dévoilant de petites fossettes sur ses joues.

Non, Candice ne semblait pas prendre conscience qu'elle passait son temps à rire. Mais au fond, qui cela dérangeait-il? Pas Jason en tout cas. Il aimait l'entendre parler, rigoler, aimait la voir sourire, et ne s'en lasserait pas avant un bon bout de temps, ça c'était sûr. Donc, quand il lui avait fait cette remarque, ce n'était en aucun cas pour lui faire comprendre implicitement d'arrêter ça, de se taire un peu pour qu'il ait le calme. Non, pas du tout. Il ne faisait que constater. Après, ce qu'il voulait, c'était qu'elle continue comme ça, à le traiter comme une personne à peu près normale, qu'elle fasse abstraction de ce qui le rendait différent. Oui, c'était très important pour lui. Vous savez, c'est comme dévisager un handicapé, c'est assez vexant. Et bien, pour Jason, c'était exactement la même chose. Les regards jugeurs des gens, il aurait put s'en passer, vraiment...

-Oui tu as raison ! Et puis rire …déstresse ! Ah c’est bon de t’entendre enfin parlé !

La dernière partie de sa phrase le toucha. Et plus les minutes s'écoulaient, plus il se sentait à l'aise, face à elle. Jason n'aurait put expliquer cela. Mais, quoi qu'il en soit, la boule qu'il avait dans son ventre, s'estompait toujours un peu plus, et ce petit sourire craquant, qu'il arborait depuis quelques minutes, n'arrivait plus à se détacher de ses lèvres. Tout cela était incompréhensible.

-Mais j'aime bien ton rire.

Lui avoua-t-il en la regarda dans les yeux, alors que ses joues reprenaient une petite couleur rougeâtre. Cela lui fit détourner les yeux, alors qu'elle lui demandait s'il avait des questions. Pour le moment, non, pas vraiment. Être ici, dans cet université, ne l'enchantait pas beaucoup. Il aurait préféré retrouver la mémoire, et continuer sa vie comme avant. Car à peine il était arrivé, que là-bas, au loin, près des casiers, il pouvait voir un petit groupe d'élèves le dévisager. Sentir les regards sur lui, le stressait énormément.

-Oui, j'ai beaucoup de questions, mais tu n'es pas en mesure de savoir y répondre.

Voila la simple phrase qu'il prononça, laissant sous-entendre qu'il voulait savoir des choses comme "Qui suis-je?", ou bien "D'où je viens?". Et ça, Candice ne le savait pas, tout comme lui. Donc, non, elle ne pourrait pas lui apporter de réponses. Mais pour ce qui était des questions par rapport à l'université, non, il n'en avait pas, du moins, pour le moment.

Jason n'était pas un grand bavard, ça, tout le monde le savait. Pourtant, lorsqu'il se trouvait être à l'aise en compagnie d'une personne, il pouvait tout de même décrocher plusieurs phrases à en quelques secondes d'intervalle. S'il ne subissait pas des moqueries par la suite, pourquoi pas? Mais Candice ne devait pas s'attendre à ce qu'il soit un vrai moulin à paroles, comme elle. Non, même s'il est très à l'aise, il ne parle pas extrêmement. Enfin, peut-être qu'à force de la côtoyer, elle, il deviendrait bavard. Ce n'est pas dit qu'à force de passer du temps avec une personne, on agit comme elle, on a les mêmes gestes, les mêmes paroles, les mêmes mimiques. Enfin, Jason savait qu'elle avait des amies et qu'il n'allait pas la voir souvent. Mais il fallait bien avouer que ce serait certainement elle, qu'il côtoierait le plus ces quelques jours, étant donné que c'était elle, qui devait s'occuper de son intégration.


Lorsqu'il lui avait avouer qu'il aimait bien son rire, à sa plus grande surprise, les joues de Candice virèrent au rouge, légèrement, ce qui eut le mérite d'afficher une expression attendrie sur le visage de notre jeune Texan. Puis elle se mit à rire une nouvelle fois, alors que Jason souriait, visiblement amusé par la situation.


Cependant, son sourire prit vite la fuite quand la jeune femme commença son long discours sur les questions que pouvait se poser une personne ignorante de sa famille, de sa vie en général, ce qui apparemment, est un point commun pour ces deux personnes. Jason l'écouta, avant de baisser les yeux sur le sol, comme ci ses chaussures avaient subitement prit une grande importance. Il n'avait pas oublié seulement quelques moments de sa vie, mais sa vie toute entière, ce qui était beaucoup plus problématique. Il ne savait même pas sa date de naissance, et la police n'arrivait pas à mettre la main sur ses probables parents.


Jason releva la tête pour pouvoir regarder la jeune femme. Et, c'est, sans une pointe de méchanceté, qu'il lui répondit, sur un ton calme, mais triste.

-Non, si on entre dans les détails, ce n'est pas pareil. Tu as la chance d'avoir une famille, même si ce n'est pas la vraie. Tandis que moi et ben... ce sont des personnes inconnues qui apparemment ne me recherche même pas. Et pour ce qui est de mon lieu d'habitat, disons que cette université deviendra mon chez-moi en quelque sorte, et ce chez-moi, je devrais le partager avec des idiots qui pensent qu'une personne différente et nécessairement mauvaise.

Jason laissa échapper un soupire quasiment inaudible, de ses lèvres entre-ouvertes. Il tourna de nouveau la tête vers le groupe d'élèves, avant de reporter son attention sur Candice, plongeant ses yeux dans les siens.

-Excuse moi... c'est un sujet que je n'aime pas vraiment aborder...

Ce qui, dans le fond, pouvait être compréhensible, étant donné que depuis qu'il était sortit du coma, il était confronté à cette discussion interminable. Et pendant, ne serait-ce qu'une journée, il aimerait se sentir comme tout les autres étudiants de son âge.

Jason avait conscience que ce qu'avait du vivre la jeune femme, était loin d'être facile. Et, en disant que leurs deux histoires n'étaient pas pareils, il ne remettait pas en cause le faire qu'elle avait dû énormément souffrir de cela. La compassion, il connaissait, et voir que des personnes aussi sympathiques qu'elle, puissent vivre une telle chose, était assez écoeurant car bon nombre d'hypocrites, de gosses sans cervelle qui ne pensent qu'à faire le mal, eux, ont souvent une vie adorable, où le seul problème est la façon dont ils vont s'habiller le lendemain, ou bien la fille qu'ils vont mettre dans leur lit, le soir même.


Plus les minutes défilaient, plus Jason trouvait du charme, chez cette personne. Candice passait son temps à rire, à donner confiance aux gens, seulement grâce à un regard amical, ses yeux savait l'apaiser, le rendre serein, et les traits de son visage la rendait toujours plus belle. C'est là qu'il se rendit compte que le directeur avait bien choisit la personne qui devait s'occuper de son intégration. Probablement il n'aurait pas pu trouver mieux, ça non.

-Suis-je idiote ?

Jason ne put s'empêcher d'afficher un sourire, suite à cette question, au ton amusé. Il la regarda dans les yeux, lui faisant comprendre sans parole qu'il ne pensait pas un instant à elle, quand il disait cela. Notre jeune Texan gardait cette expression craquante sur le visage, alors qu'il lui répondait, amicalement.

-Seulement si tu juges bêtement une personne juste parce qu'elle est différente.

Une sorte de malaise s'installa. Du moins, c'est ce qu'en jugea Jason, lorsqu'il remarqua le ton que venait d'employer Candice, alors qu'elle changeait littéralement de sujet, comme pour éviter celui que Isaac ne voulait plus aborder. Elle semblait gênée de sa réaction, plus froide et distante qu'il y avait seulement quelques minutes. Mais, peut-être que cela n'était que illusions. C'est pourquoi il reposa son regard dans le sien, en lui affirmant avec un beau sourire en coin.

-C'est pas grave... si je ne veux pas aborder le sujet.

Il était vrai que notre Texan avait vraiment coupé sec à la discussion, même s'il n'avait pas eu l'intention de sembler aussi froid et direct. Candice avait continuer la visite guidée, puis venait de déclarer qu'elle n'avait rien du oublier. Jason hocha positivement la tête, avant de lui répondre avec un sourire.

-Je te remercies, c'est gentil de ta part de m'accorder un peu de temps.

La question « suis-je idiote? » elle l’avait dit comme ça en souriant, elle ne pensait pas un instant qu’il parlait d’elle.

Seulement si tu juges bêtement une personne juste parce qu'elle est différente.

C’Est-ce qui lui répondit. Elle ne put s’empêcher d’encore et encore sourire, c’était automatique chez elle. Elle souriait quasi tout le temps. Elle ne réfléchit pas à ce qu’elle allait répondre, les phrases lui alla machinalement tout en souriant montrant sa bonne humeur du jour.

- Tout le monde est pour moi différents. Sache que je juge toujours une personne après avoir essayer de la connaître. Comme je fais avec toi. J’essaye de te connaitre avant de te juger, avant de me tromper et de dire n’importe quoi.

Ce que Jason ne lui avait pas blesser, loin de là. Et puis elle savait qui elle était vraiment, et ce que les gens voyait. Elle savait pertinemment qu’on ne l’avait pas classés dans la catégories des gens qui ne pensent qu’à leur plus petite personne tout en s’amusant à rabaisser les autres. D’ailleurs elle détestait ces gens. Beaucoup de personne juges par la manière de s’habiller, la manière de se tenir, le physique ou encore le statut. La plupart pense qu’à leur statut et donc à leur relations, ils font gaffe avec qui il traîne pour ne pas diminuer leur côtes niveau « popularité ». Candice commençait en avoir marre de ce mot des plus banal, la « popularité » et tout ça est bien jolie mais ça mène à où ? Beaucoup de gens ne pense qu’à leur popularité ce qui exaspère Candice. Bon d’accord, elle n’avait pas à ce plaindre, elle avait eu la chance d’être dans les pom-pom girls et donc dans les Bêta Delta, une des fraternité où la plupart aimerait atterrir.
Bien sûr elle ne rechigner pas son statut, non mais elle n’en demandait pas tant. Elle s’en fiche qu’il y ait de la « popularité » la dessous, tant qu’elle est toujours elle-même tant qu’elle peut faire sa passion et tant qu’elle reste avec ses amis, tout est parfait.

C’est vrai il y eut un petit malaise, pas qu’elle avait été surpris par la manière dont avait parlé Jason, non elle le comprenait mais c’est juste qu’elle ne savait plus trop quoi dire. D’habitude la « parlotte » lui venait en un instant comme ça, on lui demandait de changer de sujet et hop! Avec son sourire habituelle elle commençait un nouveau récit…
Mais là elle avait commencé à balbutié sans trop savoir quoi dire comme un trou.
Enfin après elle avait su se rattraper en repensant à la visite inachevée.
Quelques instant après il lui dit que ce n’était pas grave si il ne voulait pas arborer de sujet. Du coup elle ne put s’empêcher de la fixer, un sourire au coin en lui disant:

-T’inquiète pas je comprends très bien Mister Isaac.

Quelques instant après Jason la remercia tout en lui disant que c’était gentil de lui avoir accorder du temps.

-Tu n’a pas à me remercier, ça m’a fait plaisir.

Et ce n’était pas faux. Ayant fini la visite, elle regarda sa montre et tout en ce disant qu’elle n’allait pas tarder, elle avait prévu de se retrouver en ville avec Lexie. En fin, le rendez-vous était dans 1 heure et ça lui laissant encore un peu de temps devant elle. Du coup, elle s’assit sur une chaise près du secrétariat, regarda un moment Jason pour lui dire après une bonne minute:

- J’ai encore un peu de temps devant moi, on peut encore un peu parler si tu veux. De tous ce que tu veux. Tu peux choisir!

Et cette fois elle ne souria pas, non elle rigola. Ah quand c’est pas l’un c’est l’autre.